Les cinq endroits sur terre où l’on vit le plus longtemps

Comment avoir une vie saine et active jusqu’à 100 ans, voire même au delà ? C’est là toute la question à laquelle je vais tenter de répondre dans cet article.

Si cela peut vous sembler être un objectif irréaliste, sachez qu’il existe pourtant sur la planète des communautés de personnes qui sont la preuve vivante, qu’il est bel et bien possible de parvenir à un âge d’or, tout en restant en pleine forme.

Alors pourquoi ne pourrions-nous pas en faire autant ?

Des chercheurs spécialistes de la longévité ont désigné par le terme de zones bleues, les endroits sur la planète où les gens vivent mieux et plus longtemps que partout ailleurs dans le monde, sans traitement médical particulier, ni intervention chirurgicale.

La bonne nouvelle, c’est que la génétique dont nous pensions au départ qu’elle conditionnait en majeure partie notre espérance de vie, ne représente en réalité qu’une infime proportion de l’équation.

Il semblerait que ce soient bien plus les habitudes et la philosophie de vie que cultivent au quotidien les habitants des zones bleues, qui sont en fait responsables de leur longévité hors du commun.

Alors je vais vous présenter dans cet article, les modes de vie des cinq zones bleues répertoriées à ce jour sur la planète, afin que vous puissiez intégrer ces enseignements à vos propres existences.

La province Sarde de Nuoro

Tout a commencé dans les années 2000, lorsque les démographes Gianni Pes et Michel Poulain découvrent dans plusieurs villages de Sardaigne appartenant à la province de Nuoro, la plus forte concentration de centenaires connue au monde.

Ils entourent alors sur une carte à l’encre bleue, la zone regroupant ces villages, et donnent ainsi naissance à l’expression zones bleues pour désigner ces endroits sur la planète où les gens vivent mieux et plus longtemps que partout ailleurs dans le monde.

À ce jour, ce sont pas moins de cinq zones bleues qui ont été identifiées à l’échelle du globe, et je vais vous emmener au fil de cette lecture, faire un tour d’horizon de chacune d’entre elles.

Partons dès à présent à la découverte de la province Sarde de Nuoro où tout a commencé, et où se dégagent plus particulièrement trois facteurs clés de longévité.

île dans la brume au milieu de l'océan
1) Un régime alimentaire de type méditerranéen

La plupart des centenaires Sardes sont des bergers ou des fermiers qui cultivent leur propre potager.

Leur régime alimentaire est ainsi composé de produits locaux et non transformés, de beaucoup de fruits et de légumes, de fromage au lait de brebis nourries à l’herbe, ainsi que de pain aux grains entiers, d’huile d’olive, et d’un peu de vin rouge particulièrement riche en polyphénols.

Par ailleurs, le régime traditionnel Sarde n’inclue la viande ou le poisson, qu’une fois par semaine tout au plus.

Nous pouvons nous aussi, nous inspirer facilement et avantageusement de ce régime de type méditerranéen, dont on sait qu’il figure parmi les plus sains au monde.

L'un des meilleurs régime au monde

L'une des clés de longévité des centenaires Sardes semble résider dans leur alimentation

Le « cannonau », un raisin cultivé dans la région, réagit à l’ardeur du soleil de Sardaigne en produisant plus de pigments rouges qu’ailleurs pour se protéger des rayons ultraviolets, ce qui donne un vin rouge contenant deux ou trois fois plus de flavonoïdes que les autres.

Le lait de brebis compterait aussi parmi les élixirs de longévité spécifiques à la Sardaigne, représentant même la principale source de protéines des centenaires Sardes.

 

des montons dans un pré en altitude
2) Des liens intergénérationnels forts

En Sardaigne, les différentes générations se côtoient au quotidien et les liens familiaux passent avant tout. Ce qui, selon les études scientifiques, aurait des vertus particulièrement salutaires pour la longévité.

En effet, les centenaires se sentent utiles à leur descendance, en transmettant leurs connaissances et leurs expériences de vie. Et là encore, nous avons beaucoup à tirer de cet enseignement, en cherchant nous aussi à cultiver des relations harmonieuses avec nos proches.

3) Une activité physique régulière

On remarque qu’en Sardaigne, les centenaires habitent généralement dans des villages situés en altitude, ce qui les oblige chaque jour à se déplacer à pied ou à vélo, sur des chemins parfois escarpés.

De plus, leurs maisons sont construites verticalement et ils ont de nombreuses marches à gravir tous les jours. Cette activité physique quotidienne leur permet ainsi d’entretenir leur capital musculaire et ostéo-articulaire.

Charge à nous de nous imposer une activité physique régulière, ne serait-ce qu’une marche quotidienne d’une demi-heure.

L’île grecque d’Ikaria

Il est une île au large de la mer Egée où la vie s’écoule si lentement et si paisiblement, que les habitants qui y résident, semblent en avoir oublié de mourir !

L’île grecque d’Ikaria, concentre en effet un nombre incroyable de centenaires en bonne santé, la probabilité d’atteindre cent ans y étant dix fois plus élevée que partout ailleurs dans le monde.

Décryptons ensemble, deux des secrets de longévité que renferme cette étonnante zone bleue.

1) Un régime alimentaire de type crétois

La manière de s’alimenter à Ikaria va encore plus loin que le régime crétois classique :

L’accent est mis plus particulièrement sur le lait de chèvre cru et le formage de brebis comme la feta, le miel produit localement, l’huile d’olive, le citron ainsi que les herbes sauvages (telles que le pissenlit, le romarin, l’origan, la sauge ou encore la marjolaine) qui sont utilisées dans le thé quotidien.

Ces infusions étant diurétiques, elles permettent une bonne filtration du sodium par les reins et agissent comme des régulateurs naturels de la pression artérielle.

Egalement, les assiettes à Ikaria contiennent une forte proportion de légumes verts que les Ikariens cultivent eux-mêmes dans leur jardin et des quantités relativement faibles de protéines animales, avantageusement remplacées par les céréales, les fruits oléagineux et les légumineuses.

assiette de tomate mozzarella huile d'olive
un apiculteur dans une ruche
une femme verse une tisane de plantes sauvages
2) Une bonne gestion du stress

Jean-Marc Lemaire, chercheur à l’Inserm, est un spécialiste du rajeunissement cellulaire et ses travaux confirment, par l’expérimentation scientifique, ce que les habitants d’Ikaria savent depuis toujours :

Si on arrive à mettre en place des conditions où les niveaux de stress sont minimaux, alors la longévité augmente de facto. Et on en connaît la raison : le stress avec l’âge, endommage nos télomères, ces petits capuchons qui protègent nos chromosomes. Heureusement des stratégies existent, comme par exemple la méditation, qui est bien connue pour maintenir nos capuchons télomériques fonctionnels.

Les centenaires d’Ikaria ont aussi pour habitude de faire des siestes l’après-midi.

Cela présente un réel intérêt car cette pratique de santé, qui est largement sous-estimée voire méprisée en occident, permet de réduire les niveaux sanguins de catécholamines, des hormones qui sont libérées lors d’un stress psychologique ou physique.

femme dans un lit faisant la sieste

Et comme l’exprime parfaitement bien un habitant d’Ikaria, alors âgé de 98 ans :

Bien sûr que notre vin, notre miel ou nos plantes sauvages sont des élixirs de longue vie. Mais je crois que, ce qui nous préserve avant tout, c’est notre habileté à ne pas nous laisser emporter par la spirale des événements de la vie. Nos anciens nous ont appris à ne pas nous laisser submerger par l’anxiété : quand un problème se présente à nous en tant qu’individu ou en tant que communauté, nous l’affrontons en comptant les uns sur les autres.

La péninsule de Nicoya au Costa Rica

Nichée entre l’océan Pacifique et la mer des Caraïbes, au beau milieu de paysages tropicaux et d’une nature luxuriante, la péninsule de Nicoya au Costa Rica fait figure de paradis terrestre où les habitants cultivent l’art de rester jeune et en bonne santé.

En effet, nombreux sont ceux qui atteignent l’âge de 100 ans, en pleine possession de leurs facultés physiques et mentales. Ce petit pays d’Amérique centrale ferait même partie du top trois des endroits sur terre, où les gens ont la plus forte espérance de vie en bonne santé.

Et nous allons voir que la longévité exceptionnelle des habitants de la péninsule de Nicoya, semble essentiellement tenir à une chose en particulier : leur philosophie de vie.

1) Cultiver le bonheur chaque jour

Le Costa Rica arrive régulièrement en tête des classements sur le bonheur. Le pays a même obtenu la première place du Happy Planet Index en 2017.

Les habitants de la péninsule de Nicoya ont d’ailleurs un leitmotiv qu’ils appellent « pura vida » et qui signifie le fait de « profiter des richesses qu’offre la vie ».

À commencer par le fait de savourer à sa juste valeur, les moments de convivialité en groupe. En effet, les centenaires structurent leur vie de manière à ce qu’elle soit remplie d’activités à plusieurs.

Passer du temps avec les autres

Nous sommes avant tout des êtres de relations qui avons besoin des autres pour être heureux

L’étude Berlin Aging Study le confirme : passer du temps avec les siens aide à conserver ses fonctions cognitives et diminue le risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Un scientifique canadien a tenté d’inculquer cette vision de la vie dans des villes tests aux Etats-Unis et le résultat est plutôt convaincant : les habitants se disent plus sereins, la prévalence de certaines maladies a été réduite, et leur santé ainsi que leur espérance de vie se sont améliorées.

 

deux hommes jouent aux échecs
2) Avoir un « plan de vida »

Ce qui frappe en premier lieu à Nicoya, c’est la douceur de vivre et la sérénité ambiante. Loin de l’agitation citadine, les habitants vivent dans cette région reculée du monde, au rythme du soleil et de leurs activités quotidiennes, sans stress, ni impératifs de résultat.

Mais si la vie paraît s’écouler lentement et paisiblement, elle n’en est pas sans finalité pour autant. En effet, les habitants de Nicoya ont toujours des projets en tête, que ce soit de planter quelque chose dans leur jardin ou de rendre visite à leurs proches, et c’est la somme de ces petites choses simples qui serait à l’origine de leur longue et belle existence.

Les habitants disent qu’ils ont un « plan de vida », ce qui peut se traduire par le fait de poursuivre un but dans la vie, avec la volonté d’être utile à sa communauté et de contribuer à faire le bien autour de soi.

Les études scientifiques montrent effectivement que le fait de se fixer des objectifs dans la vie, est essentiel pour vieillir en bonne santé.

Loma Linda en Californie

Située entre Los Angeles et Palm Springs en Californie, Loma Linda qui signifie « la belle colline » en espagnol, est l’épicentre de la longévité aux Etats-Unis, ce qui constitue un joli paradoxe au pays de la malbouffe, des maladies cardiovasculaires et de l’obésité endémique.

1) Une passion pour le sport et la marche

Là-bas, les centenaires qui nourrissent une passion dévorante pour le sport et la marche, courent littéralement les rues.

Mais quel est donc le secret de jouvence de ces irréductibles américains, que semble ne pas connaître le reste de leurs compatriotes ?

À l’image de toutes les autres zones bleues, Loma Linda fait valoir ce que la plupart des américains savent pourtant déjà, mais qu’ils n’appliquent que trop peu dans leur quotidien : végétaliser son assiette, faire de l’exercice physique ou apprendre à ralentir son rythme de vie, favorise une bonne santé à long terme.

Eviter l'alimentation industrielle et la malbouffe

Les centenaires de Loma Linda considèrent leur corps comme un véritable temple, qu’il faut entretenir tous les jours et qu’il est important de préserver de toute alimentation industrielle.

Les membres de la communauté se sont d’ailleurs farouchement opposés à l’ouverture dans leur ville d’un restaurant Mac Donald’s, qui incarne selon eux la malbouffe à l’américaine et encourage les gens à prendre leur voiture, avec le concept du « drive », quand les habitants de Loma Linda eux, favorisent la marche en toutes circonstances.

 

2) Un régime alimentaire de type végétalien

Situé à l’antipode de l’alimentation « fast-food », leur régime alimentaire est majoritairement végétarien, voire même végétalien, c’est à dire excluant quasiment tous les produits et sous-produits animaux (ils ne mangent de la viande que 2 à 3 fois par an).

Au lieu de ça, les fruits et les légumes de saison sont mis à l’honneur, accompagnés de légumineuses, de céréales complètes et d’avocats. Mais par dessus tout, les centenaires de Loma Linda sont accros aux noix et autres fruits à coques, qu’ils consomment cinq jours par semaine, pour le plus grand bien de leur système cardiovasculaire.

C’est d’ailleurs ce qu’a constaté Gary Fraser, qui est cardiologue à l’université de Loma Linda :

Après avoir mené une grande enquête de santé sur près de 100 000 habitants de la ville, il a montré que tous ceux qui suivaient ce régime vivaient généralement dix ans de plus que la moyenne nationale, leur risque de développer une maladie cardiovasculaire, de l’obésité ou du diabète étant plus faible que partout ailleurs dans le pays.

Pour aller plus loin, je vous renvoi à mon article de blog traitant du sujet : la balance en acides gras, socle fondamental de santé.

noix de grenoble dans un bol
tartines de pain noix avocat

L’île japonaise d’Okinawa

Pour clôturer ce tour d’horizon des cinq zones bleues identifiées à ce jour sur la planète, il me reste à vous présenter celle qui est probablement la plus célèbre de toute : l’île japonaise d’Okinawa, que l’on surnomme « l’île de la longévité ».

Et pour cause, la zone bleue d’Okinawa détient le record de la plus grande espérance de vie et de la plus forte densité de centenaires au monde, si bien que les chances de fêter son centième anniversaire, sont là-bas trois fois plus élevées qu’en France.

Tâchons ensemble de comprendre quels sont les facteurs clés qui sous-tendent cette longévité exceptionnelle.

1) Un mode d’alimentation unique au monde

Le régime alimentaire à Okinawa se caractérise avant tout par une consommation d’aliments à faible densité calorique (environ 300 calories de moins qu’en France), mais à forte densité nutritionnelle.

Les apports en antioxydants (thé, légumes, fruits, épices…), en acides gras oméga 3 (huile de colza, poissons…) et en magnésium (tofu, haricots, graines de sésame, légumes verts, patates douces…), trois types de nutriments de première importance dans la lutte contre le vieillissement, l’inflammation et la majorité des maladies de civilisation, sont exceptionnellement élevés.

Près de 80% de l'alimentation est d’origine végétale.

Dans les 20% d’aliments d’origine animale, c’est surtout la consommation de poisson qui prévaut.

Le riz, avec très peu de gluten, occupe la place du pain et des autres céréales et est consommé en plus petite quantité qu’ailleurs au Japon.

Ce régime se caractérise aussi par le fait de ne jamais manger jusqu’à être totalement rassasié. C’est ce qu’on appelle là-bas le « Hara Hachi Bu », l’objectif étant de toujours laisser 20% de son estomac vide.

 

cérémonie thé vert japonais
2) Une raison de se lever le matin

Parmi les différents facteurs pouvant expliquer cette longévité record, les chercheurs pensent que le fait d’avoir une raison de se lever le matin, aussi insignifiante soit-elle, est tout aussi importante que le fait de manger de façon équilibrée ou de pratiquer une activité physique régulière.

D’ailleurs le mot « retraite » n’existe pas à Okinawa ! Il est remplacé par un concept répondant au nom « d’Ikigai », que l’on peut traduire littéralement par « la raison pour laquelle vous vous levez le matin ».

3) Un mode de vie actif

La plupart des habitants cultivent leur propre potager, ce qui leur permet de rester actifs et de conserver leur souplesse jusqu’à un âge avancé, grâce à de nombreux mouvements de faible intensité.

Et au-delà des bénéfices physiques que procurent cette activité, le plaisir de jardiner s’allie parfaitement avec le concept d’ikigai :

Au lieu de consacrer sa vie à sa carrière ou à d’autres activités stressantes, le fait de se lever le matin pour s’occuper de son jardin est un mode d’existence paisible qui permet bon an mal an, d’atteindre le vénérable statut de centenaire.

un centenaire cultivant son potager
deux femmes dans une plantation de thé
4) Une place centrale accordée à l’entraide

Il règne sur l’île japonaise une certaine harmonie sociale où l’entraide occupe une place centrale. Les habitants ont créé ce qu’ils appellent les « Moai », des groupes de soutien qui commencent dès leur plus jeune âge et les accompagnent tout au long de leur vie.

Les membres de ces groupes se réunissent régulièrement pour discuter des besoins de la communauté et se retrouvent également lorsqu’un membre du Moai a besoin d’aide.

Les idéaux derrière cette notion de Moai garantissent ainsi aux plus anciens résidents d’Okinawa un soutien inconditionnel lorsqu’ils en ont le plus besoin. Ainsi, ce lien social profondément enraciné permet à quasiment chaque personne, d’avoir un ami proche avec qui discuter.

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naturopathe iridologue aix-les-bains

Julien Dumont


Naturopathe diplômé de l'institut Euronature Lyon et passionné par le sujet de la longévité, je me suis spécialisé dans le domaine de la lutte anti-âge, du rajeunissement cellulaire et de la médecine régénérative.